Albert Fleury (1923-2006) est né à Charlieu. Il quitte son pays natal en 1936, pour gagner le Bourbonnais où il a toujours vécu et travaillé comme enseignant, poursuivant son œuvre poétique loin des salons parisiens.
Albert Fleury est l’un des cofondateurs de la revue Arpa.
Trop méconnue, son œuvre à la fois radieuse, mystérieuse et solitaire est pourtant de premier plan.
« On y pénètre par des sentiers qu’on croit familiers, ceux où dialoguent la nature et sa traduction langagière. Puis au fil de chaque poème, quelque chose d’ineffable charme, envoûte, finit par pincer le cœur. En apparence, rien de tragique, ni tragiquement dit, mais les grands drames couvent sous la cendre », écrit Jean-Luc Wauthier.
Langage épuré, souci du mot juste, de l’image taillée au plus près de l’émotion, l’univers d’Albert Fleury conjugue l’humain avec le végétal, le minéral, filtre un sang épais qui chemine de l’ombre intérieure à la lumière extérieure, pour se déchirer en nous sans un cri.
À lire :
Passage d’Angeline, Debresse, (Prix Académie du Vernet-Vichy), 1956, réédition par Association Pré-Textes en 2012
Poésie :
Instants, éd. Millas-Martin, 1966,
Cueillir la source, éd. Chambelland 1968,
Osier des tendresses, éd. Chambelland 1969,
Rêveur de jonquilles, éd. Chambelland 1973,
Colombier du regard, éd. Chambelland 1976,
Campagne compagne, éd. L’Arbre 1981,
Porte basse au linteau d’énigme, éd. Chambelland 1983,
ert Éros, éd. L’Arbre 1986,
Rumeur des rosées, La Bartavelle 1986,
D’un château néant, La Bartavelle 1988,
Demeure la ferveur, éd. L’Arbre 1992,
Braconnier du silence, éd. Folle-Avoine 1992,
L’obscur vouloir, La Bartavelle 1993,
Village vert paroles, éd. Folle-Avoine 1998,
Orée de lune, éd. L’Arbre 2000,
Claire-ombre d’amour, Tarabuste (2006),
Encore un essaim d’instants, éd. Folle-Avoine 2009.