Jean-Claude Fournier est né à Montluçon en 1942 et a été scolarisé dans sa ville natale en primaire et au cours complémentaire Jean-Jaurès (Les conches) avant d’être admis à l’école normale d’instituteurs de Moulins en 59. Il y passe son premier bac en 61 et fait sa « philo » à l’école normale de filles de Clermont où il obtient son deuxième bac en 62.
Retour à Moulins en 62/63 pour effectuer l’année de formation professionnelle, puis première nomination en Montagne bourbonnaise à St Clément d’Allier.
Service militaire en Allemagne de 64 à 66, puis détachement en Angleterre en tant qu’assistant d’anglais, de 66 à 68 pendant lequel il est inscrit à la faculté de Clermont comme candidat au DEUG d’anglais par correspondance, diplôme qu’il obtiendra à la session de septembre de septembre 68.
Instituteur détaché comme surveillant d’internat à l’école normale de Poitiers de 68 à 70, années pendant lesquelles il obtient la licence et la maîtrise d’anglais, ainsi que le diplôme de professeur des collèges.
70/71 : Bourse de l’université de Poitiers en tant que professeur de français à l’université de Syracuse (état de New York, USA)
71/74 : Professeur au lycée Blaise Pascal de Clermont. CAPES d’anglais, et nomination au lycée de Corbeil-Essonnes en 74, où il enseignera 9 ans.
83/86 : Coopération en famille en Algérie (séjour raconté dans son dernier roman (1984 Les oranges amères de Petite Kabylie)
86/95 Retour en région parisienne où il enseigne 3 ans avant de passer et d’obtenir le concours d’Inspecteur de l’éducation nationale et d’exercer en Essonne dans ses nouvelles fonctions jusqu’en 95
95/2001 : Chargé de mission auprès de mr le Vice-recteur de Nouvelle Calédonie pour les échanges scolaires et culturels entre le territoire et les pays du Pacifique sud. Retraite en 2001 au cours de laquelle il se consacre à l’écriture de romans, nouvelles et chroniques en partie autobiographiques sur la vie de province dans le bourbonnais et dans l’Europe des sixties.
Bibiographie :
Trilogie bourbonnaise comprenant les trois titres suivants
Le prince des parquets-salons 2013 : La drague dans les bals de campagne de l’été 62. Chez Marivole. Epuisé puis réédité sur Amazon kdp. Prix Berry-Bourbonnais en 2018, décerné par la ville de Montluçon lors de son salon du livre.
Hollywood sur Cher 2015. itinéraire initiatique d’un petit-fils de maçon creusois et d’un mineur du nord échoués dans le bassin industriel de l’Allier entre les deux guerres. Prix Daniel Bayon (prix bourbonnais) au journées littéraires de Jaligny en 2016. Lui aussi épuisé puis réédité sur kdp Amazon
Swinging mai 68 2017 : Récit romancé des pérégrinations européenne d’un jeune montluçonnais dans l’Europe et l’Auvergne des sixties et plus particulièrement en Angleterre, d’où il assistera aux événement du quartier latin en 68. Publié initialement chez Marivole et désormais chez Ramsay.
Si Montluçon nous était conté, en « mollussonais » dans le texte 2017 : Recueil de nouvelles, chroniques et contes montluçonnais, rédigés en parler local, Sur kdp Amazon
Recueil de poème d’amours « soixante-huitards » 2018, chez kdp amazon
2020 : 1984 Les oranges amères de Petite Kabylie : Récit romancé du séjour de coopération effectué en Algérie de 83 à 86, sur fond de faillite économique, sociale et politique, qui annonce les émeutes de 88 et la victoire des islamistes aux élections de 89. Publié chez Librinova début 2020, puis chez Le lys bleu fin 2020. Publié également fin 2020 en Algérie par un éditeur algérien (Tafat) sous un titre et un couverture différent (Le fou de Leila), mais contenu identique.
2021 : La révolution française selon Dickens
Essai littéraire et historique sur le roman de Charles Dickens, « Un conte de deux villes », qui se passe à Paris et à Londres de 1775 à 1794
Avec La révolution française selon Dickens, sans chercher à prendre parti pour telle ou telle “théorie” de la Révolution française, jean-Claude Fournier propose d’explorer Un conte de deux villes, un roman historique aux allures prémonitoires, écrit par Charles Dickens. Il suggère que l’auteur d’Oliver Twist serait finalement le premier, bien avant Arendt et Orwell en tout cas, à avoir entrevu dans les tueries de 1792 et de 1793, les atrocités à venir du stalinisme et de l’hitlérisme. À sa manière, Dickens devine l’émergence d’un système tyrannique d’un type nouveau dans l’histoire de l’humanité. Ce faisant, il nous alerte sur le “saut qualitatif ” effectué entre 1792 et 1793 dans l’aliénation des êtres humains. Selon lui, les citoyens se sont alors retrouvés confrontés à deux fléaux inédits, ce qu’il appelle la “surveillance générale”, d’une part, et d’autre part une extermination de masse rendue plus efficace par le recours à une invention technologique qu’il estime diabolique, la sinistre guillotine. C’est finalement un appel à réflexion sur cette époque de notre histoire, modèle pour les uns, repoussoir pour les autres, que proposent ces commentaires et analyses de l’un des deux romans historiques de Charles Dickens.
2021 : Moi, Jean Baptiste Fourtin Mémoires 1845 1921
Rédigé par le fils d’un modeste tisserand, Moi, Jean Baptiste Fourtin Mémoires 1845 1921 est un ensemble de souvenirs qui, retrouvés sous la forme d’un manuscrit, furent confiés à Jean Claude Fournier pour retranscription. Contextualisé historiquement par de nombreuses annotations et illustrations d’époque, le contenu de cette bouteille jetée à la mer du temps est un témoignage vivant et concret sur la vie quotidienne sous le Second Empire et la Troisième République, ceci jusqu’à la Grande Guerre de 14 18. Avec des thèmes variés dont le Tour de France des ouvriers compagnons, leurs conditions de travail, leurs loisirs et la vie culturelle dans les villes où ils séjournent, ce récit est un véritable saut dans le temps.
Il est également en vente sous un titre différent : Compagnon du tour de France et soldat en Algérie.
Pour ceux qui sont abonnés, vous pouvez lire l’article de Fabrice Redon sur le journal « La Montagne » (25 juillet 2021).
2023 : Vie et mort du canal de Berry à Montluçon
Ce livre se veut tout à la fois être un hymne au grand bassin du canal, et un pamphlet contre sa disparition. Ce plan d’eau aurait pu en effet devenir un atout majeur pour l’avenir post-industriel de la cité s’il avait été épargné au moment où les usines fermaient dans les années soixante. Au lieu de cela, il fut comblé et avec lui disparurent les usines et les ouvrages qui enjambaient son prolongement en zone urbaine vers le nord de la ville. C’est l’histoire de ce massacre urbanistique que ce livre tente de raconter, en images surtout, mais aussi en textes d’auteurs locaux rassemblés en une sorte d’anthologie et qui parlent nostalgiquement du passé fluvial des faubourgs prolétaires, ainsi que d’un futur « lacustre » mutilé, qui aurait pu être celui du « ch’fit pays qui est le nôtre » à nous « mollussonnais(es), sans les amputations urbaines décidées et subies successivement au cours des trente glorieuses.
Pour ceux qui sont abonnés, vous pouvez lire l’article de Fabrice Redon sur le journal « La Montagne » (7 mai 2023).